Du 20 mai au 6 juillet 2016, le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve a le plaisir de vous présenter sa nouvelle exposition temporaire : TONNERRE DE BREST !
Tonnerre de Brest : un titre qui sonne comme un grand courant d’air frais, vivifiant et violent à la fois… Un juron repris de la liste des « gros mots » du capitaine Haddock…Et in fine, une expression qu’Hergé doit à Marcel Stal, ami et grand marchand d’art qui tenait une galerie d’art réputée avenue Louise à Bruxelles.
Cet endroit, baptisé la galerie Carrefour, était assidûment fréquenté par Hergé dans les années soixante. C’est à la rencontre d’érudits, d’amateurs, de passionnés et de critiques d’art qu’Hergé se fait peu à peu une place dans le milieu des collectionneurs d’art contemporain. Conseillé par Pierre Sterckx, ami et critique d’art qui l’introduira dans un collectif d’amateurs et d’acheteurs d’art moderne, il acquiert pour les Studios Hergé et sa résidence privée nombre de toiles signées Lucio Fontana, Serge Poliakoff, Jean-Pierre Raynaud, Roy Lichtenstein, Pierre Alechinsky, Frank Stella, Andy Warhol, Ian Dibbets, Sonia Delaunay ou Tom Wesselmann.
Alors en plein bouleversement dans sa vie privée, le père de Tintin et Milou se tourne résolument vers la modernité et songe même échapper à son destin d’auteur de bande dessinée, si brillant soit-il.
Il prend des cours de peinture chez le peintre abstrait Louis Van Lint et durant deux ans (1962 et 1963), il tente l’aventure de la toile avec des compositions qui évoquent le style de Joan Miro, Paul Klee, Serge Poliakoff, Jean Dewasne ou…Louis Van Lint.
Une aventure qui sera sans lendemain, mais qui trouvera des échos dans les feuillets de découpage et les rares planches crayonnées de Tintin et l’Alph-Art (1977-1978-1979), dernier épisode des aventures de Tintin et qui paraîtra, à titre posthume, sous une forme embryonnaire (1986). L’auteur, malade, n’aura pas eu l’occasion de terminer son travail…
Dans Tintin et l’Alph-Art, Hergé revient sur le thème de l’art moderne, avec ses galeries de vente, ses marchands, mais aussi ses faussaires.
Tonnerre de Brest ! La nouvelle exposition temporaire du Musée Hergé offre à ses visiteurs la possibilité de découvrir un parcours inédit, riche en surprises.
A côté des dessins originaux de Tintin et l’Alph-Art, on aura l’occasion d’admirer un choix subtil de toiles d’art moderne issues de la collection privée d’Hergé, mais également une sélection de tableaux peints par Hergé lui-même ! Une découverte absolue, Tonnerre de Brest
Articles de presse:
CÔTÉ MAG
Vendredi 20mai 2016
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WWW.LAVENIR.NET
● Michaël DEGRÉ
■« Tonnerre de Brest ! », du 20 mai
au 26 juin au Musée Hergé.
Infos : www.museeherge.com.
La face (bien) cachée d’Hergé pour son septième anniversaire, le musée Hergé s’offre une exposition qui révèle,pour la première fois, la courte incursion du célèbre dessinateur dans l’univers de l’art contemporain.
Oui, c’est bien Hergé qui se cache derrière cette toile abstraite, peinte entre 1963 et 1964. Musée Hergé L’exposition abritée depuis aujourd’hui par le musée Hergé est un délicieux apéritif, préambule parfait à lagrande exposition consacrée à l’artiste bruxellois qui se tiendra, du 28 septembre au 16 janvier, au Grand Palais de Paris.
Un lieu qui crée régulièrement l’événement, depuis quelques années, pour les gigantesques rétrospectives offertes au public, lequel a déjà pu découvrir, sur place, les vies et œuvres de Picasso et Monet.
Quand on sait l’amour porté par Hergé au premier, et sa petite incursion dans le monde de la peinture abstraite, le clin d’œil est amusant. Il confirme aussi, dixit Didier Platteau,
« que la bande dessinée est définitivement en train de conquérir ses lettres de noblesse et d’entrer de plain pied dans l’histoire de l’art ».
De ce grand événement, qui devrait drainer les « tintinophiles » de tous les horizons, on ne sait pas encore grand chose, si ce n’est qu’il s’intitulera sobrement Hergé. Et retracera, depuis ses débuts, la trajectoire de l’homme qui a vendu plus de 250 millions d’albums.
Et bientôt, Paris !
Parmi les artistes qu’admirait Hergé, Andy Warholfigurait en bonne place. Les deux hommes s’étaient rencontrés plusieurs fois.« C’est la démarche d’un homme à un tournant de sa vie, qui a soif d’apprendre, et envie de tourner des pages. »